Mardi 5 juillet, nous avons eu l’honneur d’animer l’atelier « Connaître et solutionner le harcèlement de rue » dans les locaux de la région Grand Est. A cette occasion, de nombreux acteurs et de nombreuses actrices du territoire ont participé à cette journée spécialement dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes.
La région Grand Est souhaite mettre en place des mesures concrètes contre les violences faites aux femmes sur son territoire. L’idée de cette journée si spéciale était de réfléchir collectivement à des solutions à appliquer en Alsace, en Lorraine et en Champagne-Ardenne. En outre, la région s’engage d’ors et déjà à faciliter la mobilité des femmes victimes de violences conjugales dans leurs déplacements, à renforcer la prévention et et la sensibilisation dans les gares et les transports en commun, et à déployer sur son territoire le plan Angela.
Nous avons été sollicités en amont par Mora NEZAM, Chargée de mission lutte contre les discriminations à la région et avons bien évidemment répondu par la positive ! En effet, cette journée était particulièrement adressée à des personnes travaillant dans les institutions publiques (mairie, région, gendarmerie, police, éducation nationale) ainsi que des associations, et représentait donc une occasion à ne pas rater pour sensibiliser ce public qui n’est pas toujours accessible pour Ru’elles.
La journée s’est déroulée en deux temps majeurs : le premier, la matinée, a consisté en un discours de Jean ROTTNER, président de la région, et en une conférence entre différentes actrices contre les VSS dont Madame Ghada HATEM-GANTZER, gynécologue-obstétricienne, créatrice de la première Maison des femmes de Saint-Denis (93). Dans un deuxième temps, l’après-midi, plusieurs ateliers étaient proposés à l’audience. Voici les détails du programme de la journée :
Nous avons eu la chance de recevoir dans notre atelier une vingtaine de participantes et de participants qui souhaitaient comprendre et se saisir de ce thème dans le cadre de leur fonction.
Nous avons axé l’atelier sur deux parties majeures comme indiquées ci-dessous.
La première partie consistait à définir ce qu’est le harcèlement de rue et comment la loi se positionne sur cette question. Nous avons également souhaité parler des effets du harcèlement de rue, regroupant le harcèlement sexuel et les agressions sexuelles dans les espaces publics. Cette partie a notamment été développée par Coline, bénévole et étudiante en dernière année de psychologie. Nous avons également parlé du profil type du harceleur, tout en expliquant qu’il n’y a justement pas de profil type mais un ensemble de schémas d’attitudes et de pensées qui ont été analysés et étudiés par la psychiatrie.
Enfin, nous avons séparé les solutions possibles en deux parties : comment agir individuellement et collectivement face à ce phénomène. Le but ici était de montrer que chaque sphère publique ou privée peut et doit s’impliquer face à ces violences pour ne plus rien laisser passer et changer les mentalités.
Les solutions individuelles évoquées ont été multiples, et la méthode des 5D a notamment été abordée pour réagir efficacement en tant que victime ou témoin.
Du côté des solutions collectives, de nombreuses solutions ont été évoquées : celles de la formation, de la communication et de la sensibilisation dés le plus jeune âge et tout au long de la jeunesse ont fait l’unanimité et ont largement été partagées. D’autres pistes de réflexion ont été mises en avant telles que l’exemplarité politique, l’éducation non-genrée et au consentement ou encore repenser l’aménagement urbain.
La région a déjà commencé à prendre en compte la problématique de l’aménagement urbain en organisant des marches exploratoires en Alsace, tout comme l’Eurométropole de Strasbourg.
Les émulations du groupe ont été riches et ont donc permis de rapidement et concrètement apporter des mesures à mettre en œuvre dés maintenant. Alors, on s’y met ?
Merci à Coline, Marion et Tiphany qui ont passé de longues heures à la recherche et à la préparation de cet atelier. Un grand merci à Mora NEZAM et à Grégory BOYER de la région Grand Est pour leur accueil chaleureux. Enfin, merci aux participantes et aux participants de cet atelier qui se sont beaucoup investis !